Karine Maneval était présente lors du Hackathon Led By Her en tant qu’experte communication. Forte d’une dizaine d’années d’expérience en tant que Directrice Communication au sein de grands groupes, elle a fondé sa propre agence en 2009. Elle est également coach pour accompagner les dirigeant‧e‧s, les manageurs et manageuses, et les organisations dans leur démarche de changement.
L’aventure entrepreneuriale : un saut dans l’inconnu
Karine Maneval multiplie les différentes casquettes : « Je m’ennuie vite » nous confie-t-elle en riant. Son travail de directrice de communication lui a beaucoup apporté, notamment en termes de compétences et d’expériences à l’international. Et quand elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat, elle a laissé derrière elle ce monde très structuré pour faire un grand saut dans l’inconnu. Selon elle, l’entrepreneuriat est une vraie aventure qui amène à se remettre en question et à sa challenger en permanence, et surtout c’est une expérience qui allie liberté et indépendance, des valeurs qui lui sont chères. Liberté, parce que chacun‧e choisit et crée un projet qui lui tient à cœur et investit le domaine qu’il ou elle souhaite. Indépendance, car une expérience entrepreneuriale qui se développe et fonctionne bien amène à une indépendance financière. « Entreprendre en tant que femme, c’est presque un acte militant, c’est une manière de dire que l’on peut réussir, que c’est possible » affirme-t-elle.
De l’importance de la sororité
Après avoir évoluée dans un monde d’hommes, comme celui de la finance, où il faut parfois travailler bien plus qu’un homme pour être aussi crédible que lui, Karine a souhaité créer un espace de solidarité entre femmes. Sa société, Agence B, a beaucoup évolué ces dix dernières années et fonctionne aujourd’hui sur la base d’un réseau de femmes indépendantes et entrepreneuses. « Travailler avec des femmes entrepreneuses, c’est très important pour moi, car il y a une forme d’entraide, de sororité » nous dit-elle. Ainsi, en découvrant le projet de Led By Her d’accompagner dans un projet entrepreneurial des femmes qui sont dans des parcours de reconstruction, Karine a eu un coup de cœur. « Ma rencontre avec l’association s’est faite par hasard, une amie coach qui devait animer un atelier a eu un empêchement, et elle m’a proposé de la remplacer. » Karine a ainsi animé des ateliers d’idéation, puis s’est portée volontaire pour participer au Hackathon, ravie de retrouver les porteuses de projet.
Savoir dire pourquoi on entreprend
Durant le Hackathon, toutes les porteuses de projet n’en sont pas nécessairement à l’étape de la communication. Cependant, grâce à leur rencontre avec Karine elles sont amenées à prendre de la hauteur et à réfléchir au concept de leur projet. En termes de communication, Karine souligne l’importance de toucher la part émotionnelle des personnes auxquelles on s’adresse. « Beaucoup d’entreprises savent parfaitement décrire ce qu’elles font, expliquer comment elles le font, mais très peu savent dire pourquoi elles le font », dit-elle en citant Simon Sinek. Il est donc nécessaire de donner du sens à son projet. Karine souhaite aux porteuses de projet d’avoir une expérience entrepreneuriale enrichissante, que le projet aboutisse du premier coup ou non. En effet, elle rappelle à juste titre que c’est parce que l’on connaît des difficultés et des échecs que l’on réussit par la suite. C’est donc le parcours qu’il faut valoriser, la possibilité de s’épanouir et de se développer grâce à cette aventure, quelle qu’en soit l’issue.
Par Ana-Clara Valla