Le hackathon Led By Her a permis de découvrir les beaux projets des 11 porteuses à l’occasion des pitchs devant le jury et les 80 participants de ces deux jours. Des projets qui leur ressemblent, dynamiques, engagés et passionnants. Voici la galérie des projets et des porteuses par Gaëlle Roudaut, envoyée spéciale de notre partenaire, le webzine Entrepreneuze.
Sabine, première porteuse de projet à pitcher, a travaillé enfermée dans une banque à La Défense après une enfance à Annecy les pieds dans la neige. Une rencontre avec Yacine, coach sportif formé à la PNL, va être déterminante : elle décide alors de reprendre le contrôle de sa vie, plus forte, plus sereine, et de se reconnecter à elle-même pour se lancer comme entrepreneuse il y a deux mois avec un programme de coaching sportif personnalisé intégrant la nutrition et la reconnexion à soi. Comptant déjà 5 clientes parmi les mamans des copains/copines de ses enfants, elle voit grand et nous interpelle : « Que le sport devienne votre ADN ! »
Suivent Luana et Sabine, deux porteuses de projet qui, au travers d’une expérience en hôtellerie, ont découvert les besoins intimes des couples. Elles ont imaginé un coffret romantique et raffiné qui pourra être vendu dans les hôtels de luxe aux clients qui en feront la demande : accessoires de plaisir, tenue affriolante et chic, produits bio… De quoi raviver l’éveil des sens, après le champagne, le spa et les chocolats !
Anne, la troisième porteuse de projet à pitcher, est une maman. Sa fille lui a récemment demandé pourquoi le ciel est bleu… Mais comment expliquer avec des mots simples et compréhensibles des concepts comme la lumière blanche ? Comment faire d’une question anodine un moment de partage avec son enfant ? Son idée : un site web mobile, savoirs-complices.com, pour permettre à tous les parents de répondre en toute simplicité et fiabilité aux questions de leurs enfants, avec un discours adapté à la tranche d’âge et des réponses validées par des experts. Des partenariats avec des musées et des organismes culturels permettront de financer le projet qui sera régulièrement testé auprès d’une communauté de parents.
Joséphine est une jeune franco-guinéenne qui a créé sa marque de soins pour les cheveux grâce à son expérience familiale de création de produits naturels. Elle utilise notamment l’huile de jojoba et l’huile de baobab et a lancé la marque Mabi il y a un an, dont le packaging est recyclable à 100% grâce au partenariat avec un recycleur. Lors de son pitch, elle nous invite à choisir le logo de ses futurs produits qui seront mis sur le marché en septembre.
Naziha est la quatrième porteuse de projet à pitcher. Elle est née en Algérie et nous raconte qu’à une époque difficile de sa vie, elle et ses enfants exprimaient leurs émotions sur des post-it. Une expérience qui a inspiré son projet d’entreprise : développer l’intelligence émotionnelle par un geste quotidien, l’écriture. Et parce qu’il y a mille et une façons d’écrire, Naziha imagine de réunir émotions et calligraphie par le biais d’ateliers, destinés aux jeunes enfants de 6 à 8 ans comme aux femmes en difficulté : découvrir les formes, travailler les supports (feuilles, galets, légumes,…), les couleurs, et permettre à chacun d’extérioriser ses émotions !
Mona a quant à elle une grande expérience dans la traduction. Un jour, au petit déjeuner, devant un paquet de madeleines, elle découvre la force du marketing émotionnel. Elle pense alors à Charlotte, sa cliente qui travaille dans un grand groupe et qui a besoin de trouver des plumes pour rédiger des accroches marketing qui parlent aux consommateurs dans leur langue et leur culture… C’est comme cela qu’elle fonde Transtelling il y a 9 mois. Elle s’entoure rapidement d’une équipe de rédacteurs bilingues et passionnés car la croissance est au rendez-vous. « Dans une société dominée par les robots, le consommateur a besoin de s’identifier, de rire, de trouver des références culturelles », explique-t-elle. Avec 25 clients dont MakeUpforever (du Groupe LVMH), elle travaille aujourd’hui avec 50 freelance traducteurs ou rédacteurs.
Nafi a fait des études d’architecte et s’est récemment posé une question : que deviennent les appartements quand les gens partent travailler ? Ils restent vides… C’est de là que vient son idée de créer un service de location d’appartement à la journée ou demi-journée, pour des professionnels en recherche de lieux ponctuels, qui apporterait des revenus supplémentaires aux propriétaires d’appartement. Check-in, Check-out, nettoyage, matériel, garantie du règlement de la location… Nafi a pensé à tout pour ce projet qui offrirait une expérience originale pour les événements professionnels.
Elisabeth est une créatrice de vêtements d’origine autrichienne qui trouve son inspiration dans le folklore de son pays. Si elle a choisi de s’établir à Paris pour ouvrir sa boutique, c’est pour la culture de la mode, mais aussi pour les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui l’animent. D’ailleurs, aujourd’hui, elle s’entoure de créateurs qui exposent dans sa boutique et fait de l’intelligence collective une clé de son projet.
Nathalie vit à Pantin avec un petit bout de jardin : le fait de jardiner a été une thérapie dans son histoire et elle voit dans la verdure une vraie occasion de créer du lien social. Son idée : arpenter les rues de sa commune avec un triporteur pour vendre des plantes, fruits et légumes, dans une logique d’agriculture raisonnée, des produits qu’elle aura sélectionnés elle-même auprès de producteurs en circuit court et qu’elle aura bichonnés avant de les mettre en vente, en pots récupérés… Des ateliers auprès des enfants et des résidents en EHPAD, viennent compléter ce projet conçu en écosystème solidaire.
Cristina, la dernière porteuse de projet à pitcher, est Italienne. En arrivant à Paris, elle s’est rendu compte que trouver un logement n’était pas chose facile. Elle a aussi constaté que de nombreux logements étaient occupés par des seniors, seuls et souvent fragilisés par leur solitude. Son concept : mettre en relation les étudiants étrangers qui souhaitent s’installer à Paris avec des seniors qui trouveront chez ces jeunes locataires une présence, un soutien financier (le loyer), et d’autres formes d’aide au quotidien (menus travaux, présence le soir, aide informatique…). Une cohabitation intergénérationnelle qui permettra de partager langue et culture et sans doute bien plus encore !