Et si le fameux plafond de verre n’était pas le seul responsable de la faible ascension professionnelle des femmes?
La confiance, tant celle que l’on s’accorde à nous-même ou aux autres, jouerait également un rôle primordial dans notre réussite.
Il serait bien illusoire de croire que nous pouvons réussir par nos simples compétences. Aussi talentueuses que peuvent être certaines personnes, sans confiance en elles et aux autres, réussir s’avère être un véritable parcours du combattant.
Avoir confiance en soi, donc, pour donner confiance aux autres et pouvoir leur faire confiance en retour.
Quand on parle de confiance, peu de personnes avouent en avoir ou en donner aux autres. Et pourtant, dans la vie de tous les jours, on accorde notre confiance sans forcément s’en rendre compte. Et pour cause, la société se désintégrerait sans ce lien.
Lorsque nous prenons un avion, un médicament ou simplement lorsque nous nous engageons dans des activités, nous faisons confiance au système en général et à l’individu. Ce n’est que si le système ou l’individu faille que nous prenons alors conscience du risque pris. Et pourtant, quand il s’agit de faire confiance dans le monde de l’entreprise, cela est loin d’être aussi simple.
Dès lors que nous accordons notre confiance, notre cortex préfrontal est en activé. On a alors une tendance à l’ouverture et à l’engagement, nous sommes également plus optimistes et davantage enclins à dire la vérité.
A contrario, dès que nous devenons méfiants, c’est le complexe amygdalien (situé dans le cerveau) qui est alors sollicité. Nous sommes plus pessimistes, nous nous renfermons sur nous-mêmes et nous allons même jusqu’à cacher nos opinions.
En résumé, notre degré de confiance altère notre réalité ainsi que notre capacité de raisonnement et de décision.
Remonter aux origines du terme, permet également de mieux saisir toute l’appréhension qui tourne autour de ce sentiment. La chercheuse, philosophe et écrivaine italienne Michela Marzano le décrit ainsi:
« […] la confiance renvoie à l’idée qu’on peut se fier à quelqu’un ou à quelque chose. Le verbe confier (du latin confidere : cum, « avec » et fidere « fier ») signifie, en effet, qu’on remet quelque chose de précieux à quelqu’un, en se fiant à lui et en s’abandonnant ainsi à sa bienveillance et à sa bonne foi » .
Il semble alors évident que la confiance soit difficile à obtenir mais surtout à déléguer. Et pourtant, une relation professionnelle fructueuse ne peut se former sans ce lien.
C’est donc d’abord un saut dans le vide puis une recherche incessante de signes de bonne foi de la part d’autrui.
Faire confiance et avoir confiance
Afin de bâtir un projet durable et solide, il est maintenant important de comprendre comment nous accordons notre confiance à quelqu’un et à partir de quand nous la retirons.
Pour certains, il s’agit d’une intuition, pour d’autres, la recherche d’un certain nombre de marqueurs.
Si on prend le cas d’une entrepreneure, le choix de ses futurs partenaires et associés fait partie des décisions les plus importantes à prendre car c’est ce qui détermina la réussite ou l’échec de son entreprise.
Il est donc primordial d’accorder sa confiance uniquement après avoir fait les vérifications préalables. Cette « due diligence » implique la réputation, les preuves tangibles de réalisation, les références clients puis la personnalité, le système de valeur et de croyance (relation à l’argent, éthique de travail, respect des règles) et surtout le niveau de maturité et d’autonomie.
De la même manière, il est capital d’être claire sur ce qui fait que les autres nous accordent leur confiance.
De nouveau, si on prend le cas d’une entrepreneure à la recherche de capitaux, la question qu’elle doit se poser est : qu’est ce qui donnerait confiance aux futurs investisseurs ?
Il est dit qu’aucun business plan ne survit à sa première rencontre avec la réalité du marché. Et les investisseurs le savent bien !
Alors, la seule manière de les convaincre est qu’ils aient confiance en notre projet et en nous.
Alors, accordons-nous d’abord cette confiance tant convoitée!
Ensuite, lors du pitch de présentation avec les potentiels investisseurs, ne nous limitons pas à parler de chiffres et de données mais parlons avec notre cœur et nos tripes quand il s’agit de montrer notre conviction et notre engagement. En somme, ce sont de petits détails mais qui ne manqueront pas de faire la différence.
Et comme en amour, faire confiance, c’est accepter non seulement la possibilité que cela fonctionne et soit fructueux mais aussi que la relation échoue et que l’on vous trahisse.
L’un ne va pas sans l’autre. Mais c’est aussi une façon d’aborder le monde et d’entrer en relation avec autrui. Ainsi nous allons créer la dimension et le contour de notre monde et l’ampleur de notre champs d’expression – pour certains cet espace sera minuscule pour d’autre sans limite.
Avoir, donner et faire confiance nous permet donc de créer un champ du possible à notre mesure.
2 Commentaires. En écrire un nouveau
Une dataroom électronique qui sécurise les données et les hommes donne assurement confiance…
Ce n’est pas un outil destiné aux grandes entreprises uniquement!
Vous avez tout à fait raison Fauvel ! 🙂 Effectivement, cela peut être pour toutes les structures, même si cette dataroom est plus plébiscitée par les grandes entreprises.